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Santé au travail : vivre ses valeurs

Santé au travail : vivre ses valeurs

salariée fatiguée

Il y a quelques années, dans une période de fatigue chronique et de surcharge mentale, j’ai beaucoup pratiqué la sophrologie pour moi-même. J’avais déjà réalisé à quel point cela me permettait de mieux gérer mon stress et mon énergie (cf article Pourquoi j’ai choisi la sophrologie), mais j’ai alors fait une seconde découverte : celle de vivre mes valeurs dans mon corps. Et cela a déclenché toute une suite de transformations.

Un matin de bonne heure, je pratique la technique de présence des valeurs, en me reliant à une valeur profonde. La première qui s’impose alors à moi est la liberté. Grâce à la respiration et la contemplation, j’observe ce qui émerge dans mon corps et mon esprit à l’évocation de ce mot. Il suffit de le prononcer mentalement pour sentir une onde de chaleur se diffuser de mon plexus vers mon thorax, qui s’ouvre alors. Une sensation de légèreté se manifeste dans les jambes. J’ai envie de courir. L’énergie réapparaît, comme un fluide de mes pieds vers le haut de mon corps. La confiance irradie dans ma poitrine et je ressens un sourire intérieur, puis mes lèvres suivent le mouvement. L’espoir renaît telle une grande lumière devant mes yeux pourtant fermés.

En rouvrant les yeux et en prenant le temps de noter ces sensations, je prends conscience de ce qui me mine alors, et absorbe toute mon énergie : le manque de liberté. Sur cette période, ma vie, et en particulier mon travail, ne nourrit pas ce besoin. Je mets quelques mois avant de mettre en place les décisions qui me permettront de redevenir actrice et de ne plus subir les événements en changeant de lieu de vie et de travail.

Aujourd’hui, je suis reconnaissante d’avoir pu vivre cette expérience. Dans d’autres périodes, j’ai pu la revivre, de façon moins radicale, avec parfois simplement des modifications de posture, mais toujours porteuse d’énergie, avec un autre regard sur mon existence et mon entourage.

Et vous, où en êtes-vous avec vos valeurs au quotidien ? Que vous dit votre corps ? Et par rapport à cette valeur de liberté ? Ce mot pourrait pour certains paraître abstrait. Pour le ramener à un élément bien concret, je parlerai volontiers d’autonomie au travail. Que ce soit la vôtre ou celle de votre équipe. En avez-vous/en a-t-elle suffisamment pour vous/se sentir bien ? Tout en restant suffisamment soutenu.e ? Je vous invite à lire mon article Qualité de vie au travail : et si on commençait par l’autonomie ?.

De même, pour continuer dans la vie quotidienne en entreprise, cette question des valeurs mériterait d’être abordée lorsque l’on parle de rotation du personnel en augmentation (cf mon article Rotation du personnel : tendances et solutions). C’est ce qui se cache derrière le fameux sens au travail. Dirigeants, DRH, managers, l’abordez-vous dans les entretiens annuels ? Ou à d’autres occasions plus informelles ? Et pas seulement en séminaire, mais en les traduisant concrètement dans le travail réel. C’est le meilleur moyen de ne plus laisser filer vos collaborateurs et collaboratrices les plus précieux.

Ce partage vous rappelle votre propre expérience ? Envie d’en savoir plus sur les techniques qui permettent ces prises de conscience ? N’hésitez pas me contacter sur corinne.mahaut@essenciels.ch

 

 

 

 

Comment réduire l’absentéisme avec la sophrologie ?

Comment réduire l’absentéisme avec la sophrologie ?

salariée fatiguée

La Suisse a connu une forte hausse de l’absentéisme en 2022 (34 %). Mais que se cache-t-il derrière ses chiffres ? Quels sont les moyens d’y remédier ?

 Cette hausse a d’abord été directement imputée au Covid, puis à ses effets indirects avec davantage de maladies psychiques chez les jeunes. Mais à y regarder de plus près, cette explication est insuffisante.

 D’après l’Office fédéral de la statistique, les principales causes d’absence, sont la maladie et les accidents du travail (69 %). Les Troubles MusculoSquelettiques (TMS) font partie des maladies professionnelles les plus fréquentes. 22 % des cas AI (Assurance Invalidité) seraient dus aux TMS, 20 % des personnes actives connaissant des maux de dos et plus de 15 % souffrent de douleurs dans les épaules et la nuque.

 Très souvent, ces maux proviennent d’un aménagement du poste de travail inadapté, surtout si la posture de travail fixe est prolongée (que ce soit assis ou debout) ou si les gestes professionnels sont répétitifs, voire les charges physiques lourdes.

 Cependant, la part de stress, n’est pas négligeable, comme l’indique l’expression « en avoir plein le dos ». Ce stress s’inscrit souvent au niveau collectif et pas seulement individuel, à savoir :

  • des problèmes d’organisation dans l’entreprise ou l’institution, engendrant une perte d’autonomie (voir l’article Qualité de vie au travail : et si on commençait par l’autonomie ? ),
  • une charge de travail importante ou très fluctuante, générant une fatigue chronique et/ou une hypervigilance
  • une ambiance tendue, produisant des conflits interpersonnels. Ces derniers sont mentionnés par l’Office de la statistique comme motif d’absence dans la large rubrique Autres raisons (18%).

 Pour révéler ces points, il est nécessaire d’effectuer une analyse sous forme d’enquête, d’entretiens et d’observation de terrain, puis de co-construire les solutions d’amélioration avec les équipes, pour les mobiliser et être au plus près des besoins.

 Ensuite, pour développer ces solutions, une approche pluridisciplinaire, telle que celle proposée avec l’ISQVT, sera plus efficace.

 Au sein d’une telle approche, parmi les disciplines qui aideront à prévenir et remédier à ces facteurs, la sophrologie est une méthode simple, pratique et intégrable au quotidien dans tous les métiers, à tous les niveaux hiérarchiques.

 Concrètement :

  • des exercices respiratoires pourront réduire le niveau de stress
  • des relaxations dynamiques, avec des mouvements ciblés, préviendront les Troubles MusculoSquelettiques
  • la régulation du sommeil et de la concentration préviendra les accidents
  • la gestion de l’énergie et des émotions pourra prévenir les conflits et les risques de burnout

 Ces techniques peuvent être introduites isolément ou dans le cadre de formations et coaching autour de ces thèmes, en groupe ou en individuel. Plus les publics adressés au sein de l’organisation seront multiples, plus les chances de résultat seront élevées.

 Ces thématiques font écho à vos préoccupations ? Contactez-moi sur corinne.mahaut@essenciels.ch.

 

 

 

 

50 ans et plus au travail : leurs aspirations sont-elles si différentes de leurs cadets ?

50 ans et plus au travail : leurs aspirations sont-elles si différentes de leurs cadets ?

aspirations des 50 ans et plus

Le thème des cultures générationnelles a fait couler beaucoup d’encre. Mais ces catégorisations ne sont-elles pas réductrices, clivantes, voire excluantes à l’heure de la diversité et de l’inclusion ?

 Je me souviens avoir découvert en 2010 qu’il existait des plans seniors à partir de 45 ans dans les grandes entreprises françaises. Je me formais alors à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences – aujourd’hui nommée gestion des talents. Proche de mes 40 ans, alors en reconversion, cette nouvelle a drastiquement fait chuter mon moral.

 Personnellement je n’adhère pas à ces généralisations simplificatrices. Bien sûr, chaque génération a des cadres de références différents. La société évolue, certes, mais certains suivent ces évolutions même après leurs 25 ans. Je serais donc de la génération X. Celle des bons en avant technologiques au travail : apparition des ordinateurs et d’Internet. Nous serions centrés sur la performance. Si celle-ci s’est faite de plus en plus présente dans les objectifs des entreprises, que dire des individus ? Si je prends les stéréotypes sur la génération Z, je trouve « culture mondiale », « soucieuse de son environnement » et « besoin de s’épanouir librement »… eh bien je me reconnais parfaitement dans ces aspirations.

 Peut-être ne sont-elles pas identiques pour tous, mais le résultat est le même, si je prends, par exemple, le souhait de réduire son temps de travail. En vue de se reposer pour les uns, de voyager pour les autres ? Ou encore, pour se reconvertir, se former, créer son activité indépendante ? On peut même devenir slasheuse à 50 ans.

 Certes, nous n’avons plus la même énergie à 50 ans qu’à 25, mais avons appris à prendre plus de recul, grâce à un parcours de vie. Mes grands-parents appelaient cela la sagesse. Et là encore je pourrais moi-même contrer mon argument en décrivant des collègues de 20 ans de moins très posés en raison d’expériences douloureuses précoces. En bref, la question des aspirations est très personnelle.

 Et si nous dépassions plutôt les clivages générationnels au travail ? Dans l’échange à double sens, à savoir non plus seulement le mentoring pour le partage d’expériences des plus anciens vers les plus jeunes, mais aussi le reverse mentoring, des plus jeunes vers leurs aînés, qui a fait ses preuves, en particulier dans l’appropriation des outils numériques les plus récents.

 Et si nous nous intéressions plutôt chacun à mieux connaître et vivre nos aspirations profondes, tout en respectant celles des autres ? Je reprends ici ma casquette de sophrologue, en incitant à redécouvrir ces moteurs puissants qui guident nos décisions et nos actions. Mieux les connaître permet une plus grande clarté dans ses choix, dans la définition de ses priorités. Et rend à la fois plus heureux et plus efficace. Bel équilibre, non ?

 

 

 

Comment gérer les émotions au travail

Comment gérer les émotions au travail

Gérer les émotions au travail

Aborder les émotions au travail est encore trop souvent tabou. Or nous sommes tous des êtres humains dotés d’humeurs et d’états d’âme, y compris dans notre sphère professionnelle. Jusqu’où aller sans déborder et entacher l’efficacité ? De quelle manière le faire ?

 En tant que consultante RH, je me suis rendue compte à quel point s’aventurer sur ce terrain était souvent perçu par les managers comme déplacé, voire intrusif. Certaines personnes tout à fait sensibles aux émotions d’autrui ne s’autorisaient tout simplement pas à en parler. Aux antipodes, d’autres, focalisées sur les résultats à obtenir, les ignoraient totalement, au risque de paraître glaçantes et de détruire en quelques mots une relation de confiance construite sur de nombreuses années.

 Premièrement, traiter des émotions est primordial pour prévenir les conflits et maintenir la bonne santé de chacun. Des personnes qui ruminent leurs frustrations peuvent en perdre le sommeil, présenter une irritabilité contagieuse au sein d’une équipe ruinant le climat de travail et le bon déroulement des opérations au quotidien. Ce qu’elles intériorisent s’imprime à la longue dans leur corps, jusqu’à créer des maladies, du mal de dos au burnout, des troubles digestifs à l’ulcère, si cela se prolonge sur les années.

 Deuxièmement, pour ne pas paraître intrusif, il suffit d’encourager ses collègues et collaborateurs à partager leurs ressentis sans les obliger, avec des temps informels. Evidemment, cela commence par l’exemplarité. Si vous n’êtes vous-même pas à l’aise pour le faire, vous éviterez inconsciemment ce genre de sujet. Il ne s’agit pas ici de « raconter sa vie », mais d’exprimer des sentiments sur des situations vécues qui peuvent avoir un impact au quotidien et au travail. Et il existe des techniques pour le faire de manière constructive, par exemple avec la Communication Non Violente. Si vous vous sentez démuni,e ou faites face à un conflit explosif, voire du harcèlement présumé, n’hésitez pas à vous faire aider par votre responsable RH ou une Personne de Confiance Externe.

 A mon sens, nous n’avons pas été, pour la plupart, éduqués à reconnaître et apprivoiser nos émotions. Pour ma part, je l’ai été une fois adulte et le partage désormais avec la sophrologie, abasourdie par la rapidité avec laquelle les personnes s’approprient les pratiques, pour les utiliser ensuite à vie. Elles prennent plus de recul, acceptent de lâcherprise sur ce qu’elles ne contrôlent pas. Elles prennent soin de leurs émotions en se donnant le temps de respirer, de bouger, de sortir, de faire une pause. Et cela se voit dans leur attitude positive mais authentique, ainsi que dans une écoute plus présente. En général, leur entourage le remarque et cela rayonne autour d’elle, dans une atmosphère à la fois plus détendue et plus concentrée.

 Pour en savoir plus sur les techniques qui aboutissent à ce meilleur équilibre émotionnel, n’hésitez pas à lire ou relire mon article Mieux vivre ses émotions négatives avec la sophrologie.

 

 

 

 

 

 

Booster la motivation avec la sophrologie

Booster la motivation avec la sophrologie

motivation et ressort

 Que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle, nous avons tous besoin de motivation pour nous lever, avancer, faire des projets et les réaliser.

Au travail, les leviers de motivation les plus souvent évoqués sont les suivants :

  • sécurité,
  • reconnaissance,
  • sentiment d’appartenance,
  • sens,
  • valeurs,
  • évolution et apprentissage possible,
  • management participatif et ouvert,
  • organisation du travail efficace,
  • culture alignée avec ses propres valeurs,
  • qualité des relations,
  • climat de travail positif,
  • bien-être,
  • équilibre vie privée-vie professionnelle.

Pour se sentir bien, au travail et dans sa vie, chacun de nous a besoin que ces leviers soient alimentés, selon différents degrés de priorité en fonction des individualités. Lorsqu’il y a une perte de motivation, d’entrain, il est intéressant de chercher à connaître ceux qui sont importants pour soi.

Or la sophrologie permet de les identifier, puis de chercher à les nourrir :

– en réapprenant à écouter le corps, qui nous dit s’il est satisfait ou non : si une valeur est nourrie, nous nous sentons bien. Dans le cas contraire, nous ressentirons un malaise, une tension, une perte d’énergie, pour ne citer que quelques exemples

– en donnant accès aux ressources personnelles, par la force de la respiration, en se reliant au positif des sensations, des ressentis et des pensées

– en renforçant en particulier la confiance en soi, avec un retour à l’équilibre entre corps, esprit et émotions

Etre motivé et entreprenant suppose que des conditions fondamentales soient remplies :

  • Conditions physiques: avoir de l’énergie, un corps en mouvement
  • Conditions mentales: avoir l’esprit suffisamment libre pour permettre de se projeter, de se donner des objectifs
  • Conditions émotionnelles: être suffisamment en paix pour pouvoir se concentrer sur des actes et être à l’écoute de son environnement

La sophrologie va travailler sur ces trois axes en même temps. Toute amélioration d’un de ces piliers impactera également positivement les deux autres.

Cet article résonne en vous ? N’hésitez pas à me contacter sur corinne.mahaut@essenciels.ch pour en discuter.

 

 

 

 

 

Qualité de vie au travail : et si on commençait par l’autonomie ?

Qualité de vie au travail : et si on commençait par l’autonomie ?

Marge de manoeuvre dans son travail

 

L’autonomie est un besoin fondamental, y compris dans son travail. Que ce soit dans la prise de décision, ne serait-ce que dans le choix de la méthode à employer, ou que ce soit dans son organisation et sa gestion du temps. Mais ces paramètres ne sont pas toujours évidents à conserver dans des métiers où l’organisation est aux mains d’autres personnes (notamment dans la production en 3×8, le travail en shifts, sur plusieurs fuseaux horaires, avec une annualisation du travail…) et dans les remplacements en général.

 Par autonomie, j’entends non pas celle qui vise à satisfaire ses objectifs individuels, mais celle qui permet d’assumer pleinement la responsabilité de ses actions, que ce soit envers soi et envers les autres. Or cela suppose certaines conditions : accès aux informations, compétences requises, ressources à disposition, marge de manœuvre négociable.

 L’absence de marge manœuvre peut aboutir à une perte de l’intégrité et à un risque d’atteinte à la santé, car c’est la liberté qui permet à chaque individu de rester relié à ses ressources. Si une personne est coupée de ses ressources, elle sera coupée de sa créativité, de sa capacité à trouver des solutions à ses problèmes, coincée dans une vision en tunnel.

 Directeurs, Managers, RH, quelle est la marge de manœuvre de vos collaborateurs ? Leur donnez-vous les informations et les moyens nécessaires ? Ont-ils les compétences ou le potentiel pour assurer les missions que vous leur confiez ? Et le temps requis ?

 A eux de l’exprimer, direz-vous ? Mais cela implique qu’ils soient conscients de leurs besoins, et donc reliés à ceux-ci. Or ce lien est souvent brisé dans le tourbillon d’activités. Par ailleurs, ont-ils un espace de dialogue pour les exprimer ?

 Si j’aborde ce sujet, c’est que je vois bien souvent des personnes, en entreprise ou dans mon cabinet de sophrologue, coupées de cette autonomie, sans possibilité de discuter de leur travail avec leur hiérarchie, atteintes dans leur intégrité, parfois jusqu’au burnout.

 Former les managers à favoriser cette autonomie est donc primordial. Et s’il déjà bien tard et qu’elle a pu manquer, la sophrologie permet aux personnes, à tous les niveaux de la hiérarchie, de retrouver la confiance en leur propres forces, les faisant ainsi sortir de la peur et de combattre le stress. Elles prendront ensuite plus de recul et retrouveront l’ouverture qui leur manquait pour surmonter les difficultés individuellement.

 Cependant, si l’environnement autour d’elles n’évolue pas, leur action sera limitée, à moins de choisir de quitter leur entreprise. C’est pourquoi il est important d’adopter une approche globale, au niveau de l’organisation et non plus seulement des individus, pour préserver la santé au travail. A partir de là, les solutions pourront être mieux adaptées, selon une approche pluridisciplinaire et holistique, telle que celle de l’ISQVT, dont je fais partie.

 Cet article fait écho à vos préoccupations ? N’hésitez pas à me contacter sur corinne.mahaut@essenciels.ch pour en discuter.