Pas facile pour un.e thérapeute de développer son activité et d’en vivre.
Il y a la pléthore d’offres, la clientèle volatile, les assurances maladies qui se défaussent de plus en plus… Alors peut survenir le stress de ne pas en faire assez. Et à l’inverse, il y a les thérapeutes débordés, chez qui survient le stress du trop-plein.
Bref, les thérapeutes aussi ont souvent de bonnes raisons d’être stressés et il leur arrive même de tomber malade… Le super héros ou la super héroïne toujours là pour les autres tombe de son piédestal. Je n’y ai pas échappé, alors que je faisais pourtant une pause, mais peut-être un peu tardive, justement…
Que faire pour ne pas tomber dans la spirale infernale du doute ni s’épuiser ?
Je me suis rendue compte qu’il fallait d’abord que je m’autorise mes moments de vulnérabilité, que je les accepte. Bref, tout le contraire de la résistance issue de mon éducation.
J’ai remarqué que si je réagissais rapidement en ralentissant (sic), je voyais des changements tangibles. Mais réagir, ça veut dire quoi ? Passée l’acceptation, prendre le temps de rectifier ce qui ne va pas, pour pouvoir effectuer cette gestation, me transformer. Faire le tri entre ce qui fait sens et ce qui ne le fait pas. M’éloigner lorsque je ne me sens pas respectée.
Un contact m’a dit un jour : avec tous tes outils, tu dois être super zen ! Eh bien pas en permanence, je reste humaine avec ma sensibilité et mes états d’âme. Mais il est vrai que la sophrologie m’aide à me recentrer rapidement, dès que j’en ai besoin.
Grâce à ma formation et ma pratique quotidienne depuis 15 ans, j’ai à ma disposition une grande variété de techniques pour rester au contact de mes besoins, de mon énergie, de mon biorythme. Plus loin encore, de mes valeurs et de mon être profond. Ceci me relie à mon intuition pour prendre les décisions qui me conviennent, trouver des solutions aux problèmes, de nouvelles idées créatives.
Ces techniques me permettent également de récupérer des forces quand j’en ai moins, de calmer mes ardeurs quand j’en ai trop, pour mieux répartir mes efforts sur la durée.
Je tiens à préciser que je refais ces ajustements régulièrement, et non « une bonne fois pour toutes ». Ils font partie de la vie et de ses impermanences.
Alors, collègues thérapeutes, ne vous oubliez pas et ne culpabilisez plus d’être, vous aussi, à certains moments, en difficulté. Ce n’est pas de l’imposture, juste une réalité humaine. A tout moment, il est possible de se recentrer. Le mieux est de ne pas attendre.